Revista Virtual Astro-Lábio de Arte & Literaturas 2ª edição_
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DIÁRIO POLIFÔNICO
CASA EM OBRAS

Le 3/02/2011 Région Parisienne
Métro, quelque part sur la ligne 13
J'ai déjà raté mon arrêt.
Absence 2.




Notes - - - - - - - - - - - --- -- ---- --- - -- -- --- - - -- --L' ABRI



Il pleut
J'aime l'objet parapluie
J'aime aussi sentir la pluie glisser sur mon visage
Être mouillée

Rentrer dans un café
Boire quelque chose de chaud
Étendre mes chaussettes sur le radiateur
Me coller au radiateur
Lire un quelconque journal qui traine par là.
Observer les gouttes de pluie sur les vitres éclairées par les phares des voitures.

Ou

Rentrer chez moi
me déshabiller
et commencer à sentir l'eau chaude me recouvrir, m'envelopper,
me réchauffer doucement
Le son entrecoupé par l'eau de ce qui passe de bon ou de mauvais à la radio derrière la vitre de ma douche

une culotte
un pull
l'eau qui bouille
un thé
un carnet

Et m'assoir sur le rebord de la fenêtre
Au chaud maintenant
avec toujours ces gouttes,
ces lumières de la ville qui s'y floutent.

J'ai un parapluie
Noir à pois blanc
ou plutôt
Enfin, je veux dire
Les auréoles formées par les trous de cigarette remplacent peu à peu les pois jadis blanc

Bref

Accroché dans un coin
J'ai un parapluie

Qui a servi
Qui ne devait plus servir

Mais ce jour là, c'était différent
Je travaillais alors comme hôtesse d'accueil dans un théâtre
De ce genre de théâtre où il vaut mieux avoir un parapluie quand en chemin, il se met à pleuvoir fort
Ce jour là, j'ai décroché le parapluie de son coin

Je descend l'escalier
Je l'ouvre
Je sors
Je marche
J'entre dans le métro

Je
Je
Il
Euh...

Le métro est bondé
Le
merdeee
le parapluie ne se ferme plus

Le métro est bondé
Le bras tendu, au milieu du wagon de métro, je tente de le placer au plus haut
au dessus des gens / pour qu'il gène au moins

Un wagon de métro
Une fille au parapluie ouvert au dessus de la tête des gens dans un wagon de métro

Un abri du dehors,
qui,
par une petite erreur
une mauvaise connexion
prend un peu sa place dans le dedans

la porte du wagon s'ouvre
Des gens sortent
D'autres rentrent
Regards interrogatifs
Regards
Un
Puis deux
Puis tout le wagon
Et les gens, sur le quai
Regards

- eux: du parapluie à moi
- moi: de eux au parapluie

Rires

Aujourd'hui, je n'ai plus de parapluie
Aujourd'hui, je ne suis plus hôtesse d'accueil pour un de ces théâtres que je répugne
Aujourd'hui, je laiche doucement la pluie quand elle ruisselle sur mon visage
Et je regarde, aveuglée par des larmes qui n'en sont pas
La valse floue des couleurs des parapluies
Ils formes presque un autre niveau de la ville,
à taille d'homme,
un niveau en déplacement
et dont les dessous, par temps d'orage
sont secs.

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